Emilie Lagon # 12 : Vive le doute
Que tous ceux qui aiment le doute se lèvent ! 🕴
Ah, bein, il n'y a pas grand monde debout ! 🤔
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Je ne fais pas partie de ces gens qui sont tranchés, qui n’hésitent pas, qui ont un avis et des convictions inébranlables. Au restaurant, je mets toujours un temps dingue à choisir mon plat. 🥱
Que ce soit parce qu’il y a trop de bonnes choses à manger et que j’ai du mal à choisir comme lorsqu’en revanche, les plats m’attirent moins, et qu'il va s’agir de choisir le « moins pire » !
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La première personne qui m’a aidĂ©e Ă regarder ce doute autrement, đź’ˇ c’est un collègue de travail (Franck, si tu me lis, tu m’as tellement appris !). Je pense qu’il faisait partie de la mĂŞme Ă©quipe que moi sur ce sujet mais il voyait ça tout autrement.Â
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En effet, le doute est ouvert, le doute questionne, le doute est curieux ! En rĂ©alitĂ©, ma difficultĂ© Ă choisir tĂ©moigne entre autre de ma gourmandise ( se rĂ©galer en mangeant est important pour moi) alors effectivement ce n’est pas une dĂ©cision simple mĂŞme s’il n’y a pas d’enjeu.Â
Aujourd'hui, je rĂ©alise qu'il y avait plus de souffrance Ă penser que je devrais savoir plutot qu’à douter au fond.Â
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Bon, lĂ je prends un exemple volontairement « futile ». Mais sur beaucoup d’autres sujets je doute : Ai-je bien fait de rĂ©pondre ça Ă mon enfant ce matin ? Vais-je l’encourager en lui disant ça ou le dĂ©sengager ? En apprĂ©hendant cette situation de cette manière, suis-je dans le vrai ? N’y a-t-il pas une autre manière de voir les choses ?Â
Certains diront que je me prends trop la tĂŞte... Pour eux peut-ĂŞtre mais moi je prĂ©fère garder ce doute Ă mes cĂ´tĂ©s. Un de mes profs de coachin m'a dit une fois : "Lorsque tu crois que tu sais, vas te faire superviser.." Je ne l'ai pas oubliĂ© ce conseil !Â
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Je me souviens que mon ami m’avait invitĂ©e Ă penser Ă quelqu’un qui a priori de l’extĂ©rieur a de grandes convictions. Qui ne doute pas. Il m’a ensuite demandĂ© si je voulais devenir cette personne. Et bien, je peux vous garantir que non.Â
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Un monde où le doute n’existerait pas serait atroce ! En médecine, en science, sans le doute, nous n'évoluerions plus.... 🧌
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Souvent, mes clients espèrent sortir du bilan sans aucun doute. Avec la certitude que le projet est fait pour eux et surtout qu’ils parviendront Ă atteindre l’objectif.Â
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Si en effet, nous travaillons Ă booster la confiance qui sera un ingrĂ©dient essentiel Ă l’action il semble en revanche utopique de n’avoir aucun doute. La question Ă se poser, c’est qu’en faisons-nous ?Â
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Si je doute de mon attitude avec mon fils ce matin, n’est-ce pas lĂ une formidable occasion d’en parler ? A un proche de confiance pour avoir son point de vue. Ou encore Ă mon fils lui-mĂŞme pour construire de la confiance autour de cet Ă©vènement.Â
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Ainsi, le doute est l’émotion qui vous informe que vous manquez peut-ĂŞtre d’information, que vous avez peut-ĂŞtre perçu la situation de manière parcellaire, que le challenge est important et qu’il va nĂ©cessite travail et implication.Â
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Il peut même être un moteur ! Admettons que vous ayez un projet sportif ambitieux (à votre niveau). Si vous n’avez aucun doute sur l’atteinte de cet objectif, vous risquez de négliger la préparation, de manquer d’entrainement et cela pourrait vous conduire à échouer. En plus, c’est parce que ce n’était pas garanti que ça a de la valeur. Le shoot de dopamine est proportionnel à l’incertitude.
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Alors, je vous invite Ă regarder cette Ă©motion diffĂ©rement, avec curiositĂ© et amour car cela tĂ©moigne Ă mon sens d’une forme d’ouverture et de curiositĂ©. Ă€ condition d’en faire quelque chose bien Ă©videmment !Â
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